Vierge et martyre
Patronne principale de la Corse
Amen.
Mentionnée au martyrologe romain sous la formule : « In Corsica insula, natalis sanctae Devotae »,
sa passion offre de singulières ressemblances avec celle de sainte Julie.
Lanzoni pensait, sans en avoir la certitude absolue,
que l’on se trouve en présence d’un dédoublement de personnalité.
La dénomination exacte, «( Iulia virgo) Dei vota», serait selon lui, devenue à la longue, nom propre.
Selon une autre hypothèse le nom même de « Dei vota », pourrait se rapporter
à la fois aux circonstances du martyre
et à l’opposition entre culte impérial avec obligation de sacrifier aux idoles,
et le culte du vrai Dieu, ce qui signifierait « Vœux en l’honneur de Dieu ».
Un expert aussi avisé que Jérôme Carcopino croyait permis de faire remonter jusqu’au IIIème siècle
le martyre de sainte Dévote, ordonné par l’authentique préfet de Sardaigne,
Quintus Gabinus Barbarus « procurateur de nos troix Augustes » lors des vœux solennels de 202,
où Septime Sévère s’est associé ses deux fils, Caracalla et Géta.
Martyrisée à Mariana, son corps fut transporté à Monaco dans une barque escortée par une colombe.
Une tradition constante situe le lieu de naissance de sainte Dévote à Quercio
localité située non loin de Mariana, où la célèbre flotte de Misène avait une de ses bases.
Dans ce site indiscutablement romain, eu égard aux antiquités romaines
qui y furent mises à jour, une grotte porte encore le nom de sainte Dévote.
Par décret de la Congrégation des Rites, du 14 mars 1820, sainte Dévote, vierge et martyre,
est déclarée patronne principale de la Corse au même titre que sainte Julie,
sous le même rite et les mêmes prérogatives.
Ce texte est tiré du Livre : ‘Eglise de Corse en prière’, par le Père François J Casta,
approuvé par Mgr Jean-Charles Thomas, évêque d’Ajaccio le 18 mars 1984,
et l’approbation de la Congrégation pour le culte divin le 11 août 1984.